Patisserie de Melbourne et Ville de Sydney
Les derniers jours de la seconde semaine au resto Thai annonçant que la fin était proche, Pierre commença petit à petit à chercher un autre travail. Une réponse rédigée à la va-vite à une annonce déjà émise plusieurs jours auparavant pour un job à la plonge d'une patisserie française permet de bosser dès les quelques jours qui suivent pour Pierre et dès la semaine suivante pour Léa, au même endroit ! C'est fort quand même...
La patisserie n'étant ouverte que depuis 2 semaines, la définition de nos embauches est pour le moins hazardeuse : en fin de compte, nos principales occupations seront.la plonge des deux cuisines et le préparation des sandwich (car oui : ils ont rapidement souhaiter vendre des sandwich, pourquoi pas …). Notre anglais plus qu'hasardeux lui aussi ne nous permet pas d'être en contact avec la clientelle, donc nous patienterons un peu pour la position de serveur et serveuse !!! (mais sommes pas vraiment pressés, à vrai dire …).
Le staff est dans l'ensemble très sympa. Le chef patissier est canadien anglophone mais maitrise parfaitement le Français puisque qu'ayant passer 6 ans en Haute-Savoie notamment. Un des deux propriétaire du magasin est australien de confession juive et maitrisant partiellement la langue française. Le second pâtissier vient d'Israël et demande en ce moment à devenir résident permanent en Australie en grande partie « à cause » de sa copine australienne pure souche. L'Hébreu est la troisième langue parlée à la ptisserie après l'anglais et le français. Le commerce se voulant être tenu par un couple Juif pratiquant en plein cœur d'un quartier (banlieue?), les produits kashers se doivent d'être vérifier par le passage régulier de rabbins, plus ou moins gourmands (mais on les excuse puisqu'on les comprend !). Les produits kashers sont moins nombreux qu'on ne le pense, même dans un quartier juif : la qualité est donc proportionnelle et les prix inversement proportionnel. C'est dommage pour une pâtisserie à la française et un chef habitué aux produits français. Mais, pour moi, Pierre premier du nom, c'est pas si grave !!
Après à peine 15 jours de travail pour Léa, c'est déjà 8 jours de pause puisque la pâtisserie ferme pendant le Pass-over (période de Pâques). On ne sait toujours pas ce que représente Pâques pour la religion juive, sans doute la même que chez les chrétiens, mais toujours est-il que nous en profitons pour nous prendre quelque 8 jours de vacances à 900 km de là, à Sydney s'il vous plaît ! En espérant que le van nous ramène à temps pour la reprise... Nous faisons un petit crochet par Canberra, QUAND MÊME, en coup de vent pour un petit après-midi. Dans quelques semaines, lorsque nous repartirons définitivement de Melbourne (date fixée au 8 juin, on espère donc la respecter compte tenu de la route qu'il reste !), nous emprunterons la côte, route plus longue mais au combien plus agréable que l'autoroute qu'on nous a dit, pour rejoindre Sydney (pour gagner ensuite l'ouest de la ville et les archi-connues et, paraît-il, splendides, Blue Mountains. Mais pour le moment, retour au taff !
Sur le chemin du retour à Melbourne, nous discuterons (plus ou moins longtemps) avec pas moins de 4 natifs : quelques pauses entre les 10 ou 12 heures de route permettront à quelques curieux de nous demander la meme chose que tous les autres dès lors qu'ils apercoivent notre cuisine de luxe dans le coffre, à savoir ce qu'on pouvait bien fabriquer avec tout ce b..del ! Et je crois qu'on peut les comprendre...
Comme toujours, quelques photos de Sydney notamment seront plus explicites que des mots, qui racontent en gros la même chose à chaque fois ! Mais celles-ci seront dans l'article suivant... Patience.
Melbourne to ... Melbourne
De puis notre retour sur Melbourne nous effectuons quelques recherches de travail sur Melbourne (jusqu'à vendredi) en fait, jour où nous avons décidé d'aller directement là où il y avait du travail à peu près certain, c'est-à-dire dans les terres.
Retour à st-Kilda (banlieue de Melbourne). Le bateau à droite est le Spirit et derrière deux énormes Paquebot, comme quoi, il n'était pas si grand que ca en fait !!!
Nous voilà donc partis en direction de Shepparton (au milieu du nord de l'état du Victoria) sous la pluie, mais avec un nouveau fusible d'essui-glace. Même plus peur! Un peu fatigués par la Tasmanie et le voyage d'un mois et demi avant, nous prenons notre temps sur l'aire de repos où nous avons élu domicile pour la nuit. Ce n'est que vers 16h que l'on reprend la route, enfin qu'on tente, puisque Maïté notre van, refuse de démarrer. Nous faisons donc notre première expérience de remorquage, où nous rencontrons Mohamed, Iraquien par son origine, qui nous propose de revenir le lendemain (dimanche) pour tenter de réparer le problème. Momo est quand-même garagiste de son état, mais plus spécialisé dans la revente de voiture et de pièces détachées. Bref pour 100$ (pièce et main d'oeuvre) le voilà motivé à nous filer un coup de main, ce que nous acceptons sur le champ.
Le samedi soir nous visitons la ville de Shepparton, qui ressemble plus à une ville de western prête à être le décor d'un duel qu'à une ville française. Bref, nous n'apprécions pas trop l'endroit. En même temps nous tombons sur le blog d'un Français qui a travaillé un temps dans la ville (il y a deux ans) mais qui ne nous donne guère plus confiance sur ce point-là.
Le dimanche matin, à 11h (oui, on sait, il nous avait donné rendez-vous à 10h, mais bon, l'heure et les Australiens ...), revoilà Momo qui après avoir fait le tour de son garage aussi bien rangé que ma chambre dans des temps anciens mais pas si lointain finalement en France (NDLR pour ceux qui ont pu connaître) et finalement ne retrouve pas le démarreur qui aurait pu remplacer le nôtre. Nous sommes donc obligés d'attendre le lendemain (lundi) pour pouvoir remplacer cette pièce. Nous ne nous laissons pas déroutés pour autant et partons en direction de la piscine locale, plutôt pas mal d'ailleurs, et que nous apprécions au vu de la chaleur (30°C). Le soir Momo nous propose de dormir directement à l'intérieur de son garage et nous met libre accès à tous ce dont nous pourrions avoir besoin, WC, électricité .. et un emploi de son internet (sans permission cette fois-ci) qui nous permit de joindre nos familles respectives.
LE garage dans lequel nous avons élu domicile
Lundi, Momo commence sa journée à 9h bien passé, et là arrivent les premières nouvelles : il n'a pas trouvé le démarreur au prix souhaité, ce qui nous augmente par la même notre propre facture. On devient spectateur du va-et-vient permanent de clients/amis/frères/employés dans le garage. La voiture retrouve une nouvelle jeunesse vers 11h30 et après une dernière utilisation d'un réseau non sécurisé public, nous voilà partis en direction du parc des Grampians ( encore un parc national), que nous n'atteindrons que le lendemain en milieu d'après-midi (les distances australiennes et la vitesse de Maïté ne sont pas les mêmes qu'en France) Rapide passage tout de même dans le parc et hop, on remonte plein nord, dans la pointe nord-ouest, à la frontière avec la Nouvelle-Galle du Sud) à Mildura, le verger australien.
The Grampians - Lookout et Mac Enzzie Falls-
Sur la route, en quittant les Grampians, puis à l'aire de Green Lake!
Tous ces détours font que nous sommes déjà jeudi après-midi lorsque nous y arrivons et à part la bibliothèque (internet) et l'office du toursime, il n'y a pas grand chose d'ouvert. Cette dernière nous oriente quand-même vers une agence de recrutement pour travailler dans la cueillette, à qui nous rendons visite dès le lendemain matin. Après les traditionnelles inscriptions, on est tout content de ressortir avec un numéro d'employeur à appeler pour travailler. Mais là: c'était trop simple sinon, Josophine, l'employeur nous annonce qu'elle a déjà quelqu'un, que ca devrait suffire, mais que au cas où, elle nous rappellera. Il faut savoir que quand on vous dit ca en Australie, vous pouvez couper votre téléphone ou même le perdre, vous ne manquerez rien : ça ne rappelle jamais !! Et le WE s'annonçant, nous devrons attendre encore deux jours de plus, peut-être pour tenter de nous acclimater au 35°C ambiant assez sec !!! (On a gagné 15°C en une semaine depuis notre fuite de Melbourne). Bref, on se rend à la piscine à vagues pour s'occuper dirons-nous!
Nous avons élu domicile dans une petite réserve, au bord de l'eau, parmi les moustiques (et Dieu sait combien il y en a de ces nuisibles). Mon corps ressemble plus à une varicelle géante qu'à autre chose, mais bon!
Ainsi se passe le WE.
Nos repas, en pleine évolution...
Les résultats d'une nuit (tache à ce moment violette) et d'une journée de travail (mains noires)
Notre campement de luxe avec salle de bain.
Et lundi, 10h30, nous voici au MADEC (l'agence de recrutement) pour leur expliquer la situation du vendredi et nous sommes à nouveau en possession d'un second numéro, celui de Franck. Il est joignable immédiatement et nous propose de commencer sur le champ (enfin dès qu'on arrivera à s'entendre pour comprendre où se trouve sa ferme). Et là, oh ! Magie son voisin n'est autre que Ronald ... Mac Donald!
Ca va être notre seul plaisir du moment, car une fois les explications sur le travail, on espère enchainer les caisses de 10kg de raisin de table. Comme on n'a personne sur le dos pou vérifier si on travaille effectivement ou pas, on comprend vite que nous travaillons au rendement et non à l'heure (ah oui! franck a du omettre de nous préciser les tarifs, les amplitudes de travail). Après 7h40 de travail, sans avoir pris le temps de prendre notre déjeuner, on se décide de rentrer "chez nous". Total: 34 caisses.
Toutes la semaine qui suivra (enfin les 5jours d'après) nous commencerons à 7h (lever du soleil) finirons vers 13h pour reprendre vers 17h et finir vers 19h. Le soleil est trop chaud dans l'après-midi et Franck nous annonce que c'est pas bon pour le travailleur, ... mais aussi pour le raisin ! Pauvre de lui!
Bon notre score de boîtes augmente de jour en jour (enfin peu en nombre, mais bon les heures de travail diminuent). Il le fallait, car le lendemain de nos débuts nous apprenons que nous sommes payés 2$/caisse! Pierre cueille et vient m'aider pour le nettoyage et le rangement dans les caisses.
Devant ce peu d'efficacité nous décidons de reprendre la route pour Melbourne dès le dimanche, malgré un tentative de franck pour nous convaincre de rester, acceptant même de nous payer une semaine complète à l'heure (au tarif de 12$/h/personne) Il faut dire qu'il ne paraissait pas très honnête dans le paiement des taxes, nous n'avons donc pas insisté.
Et en exclusivité pour les lecteur du blog : Pierre cherche un nouveau hobby :
Ca c'était bien avant et juste avant le drame.
Là, c'est en train de se passer !
Et voilà le résultat !
C'est comme ca qu'on a décidé de revenir sur Melbourne ...
Tasmania (troisième et dernière partie)
Nous voilà à présent dans la dernière journée sur cette île magnifique. Nous suivons la Tamar Valley afin de descendre jusqu'à Launceston. Nous souhaitons visiter les Cataract Gorge tant réputées par tous les guides touristiques en notre possession et pourquoi pas utiliser le télésiège qui s'y trouve.
La Tamar Valley
Elles se trouvent pas très loin de la ville, gachant un peu le côté naturel des gorges. Elles sont entourées par un magnifique jardin du XIXème siècle qui inspire le calme et le repos. Dans le contre-bas un premier bassin demeure, juste à côté d'une piscine gratuite ouverte à la poulation. Une troupe de musique africaine nous accompagne de ses rythmes entrainants jusqu'au début de notre marche en direction d'une ancienne centrale hydroélectrique. La fatigue des marches précédentes et la chaleur se font largement ressentir lors de l'ascension. Mais l'envie de découvrir le bâtiment et surtout le refus de faire marche arrière nous poussent à continuer et à l'atteindre.
Après deux heures, nous revoilà à notre point de départ. Nous profitons de la piscine, tout de même un peu fraîche malgré notre température corporelle élevée. En revanche ne nous prendrons pas le télésiège qui ne présentait aucun intérêt. Le chemin qu'il emprunte est accessible à pied et de courte distance. Nous utilisons donc nos petites jambes.
Cataract Gorge
Nous prenons à nouveau la voiture pour rejoindre Devonport et notre embarcation du lendemain. Mais nous sommes attirés par le panneau indiquant les chutes d'eau du Liffey, elles aussi mentionnées dans les guides. C'est seulement après consultation de la carte, qu'on s'aperçoit qu'elles nous obligent à un détour non négligeable, mais nous poursuivons tout de même. On se demande encore comment Maïté a pu nous y conduire tellement la route est mauvaise (gros trou, chemins de terre) et tellement l'environnement n'a pas aidé (des pentes à gravir en première, à plus de 45%).
Mais nous avons pu profiter d'une très beau paysage saubage, parmi les fougères géantes, les palmiers et le chant des oiseaux.
Après cette dernière escale déroutante, nous voilà arrivés à Devonport. Nous établissons notre campement juste en face du Spirit of tasmania, pour nous faire rêver encore un peu plus. Nous profitons du parc voisin pour nous reposer de ces 15jours devant un petit film.
Réveil très matinal le jour du départ puisqu'il aut être à 7h à l'embarcation. Contrôle des billets, récupération du gaz et de l'essence et hop attente de quelques dizaines de minutes avant l'ouverture des portes de la câle. Nous sommes alignés parmi un centaine d'autres véhicules. Nous devons quitter le garage pour voyager dans les étages supérieurs. Nous prenons nos quartiers dans le restaurant du bâteau pour bénéficier des prises électriques et nous occuper avec les ordinateurs. Le mauvais temps extérieur ne nous permet pas de profiter du pont. Le mal de mer a également été de la partie. Nous avons quand même à disposition: un casinon, un bar, un restaurant, des dizaines d'écrans de TV diffusant autant de programmes différents, des chambres à coucher (soumis à supplement). Bref, pas de quoi s'ennuyer. Nous arrivons à Melbourne 10h plus tard, après une dernière traversée de la baie interminable pour tous. Pour se remettre de ces émotions, rien de tel qu'un Mac do :))
C'est sur un nouveau dodo à Melbourne, juste devant une église que nous terminons définitvement notre voyage en Tasmanie, avec d'énormes regrets (de ne pas être restés plus longtemps), mais de nouveaux objectifs en tête: ce lui de rechercher un travail, afin de repartir au plus vite vers de nouvelles aventures!!!
Petite carte résumant notre parcours:
Tasmania (deuxième partie)
Nous nous levons ce matin avec la ferme intention d'aller nous oxygéner les poumons avec une ballade autour du lac St-Clair ! Nos plans seront légèrement modifiés par la pluie qui fait son entrée. On se promène au cœur de la forêt pendant tout de même une bonne heure, au travers d'anciennes terre aborigènes.
Lac St-Clair et ballade autour...
Puis nous nous décidons à quitter le lac pour aller en voir deux autres, un peu plus dans le sud-ouest de la Tasmanie ! Malheureusement, Maïté (notre van) a décidé de faire des siennes. Ne supportant plus la chaleur qui est revenue et les montées à répétition, elle a décidé de faire chauffer son moteur un peu plus qu'à l'accoutumé. Résultat : nous voilà forcés de prendre une pause dans la seule aire de repos du coin avec WC svp, avec une magnifique vue sur les deux centrales hydroélectriques du coin ! SPLENDIDE ! On a préféré ne pas insister vers les lacs. On ne savait s'il y avait des montées ou pas, ni quel était le problème exact du moteur. On prend donc la direction de Hamilton, où nous posons nos bagages pour la nuit.
Hamilton, pause pour la nuit
On prend donc la direction de Hobart dès le lendemain matin. N'ayant plus d'essui-glace (le fusible nous a lui aussi lâché) nous sommes obligés à des pauses fréquentes pour ne pas devenir un danger lors des épisodes courts et faibles de la pluie.
Les Russel Falls, en direction d'Hobart...
En direction d'Hobart
Comme dans beaucoup de villes, notre premier réflexe est de trouver la bibliothèque afin de trouver un point internet. Malheureusement ici, le WIFI n'existe pas et l'utilisation d'internet est payant. Nous nous mettons donc en quête d'un Mac do afin d'obtenir le WIFI. On se décide le lendemain à nous diriger vers le sud est de Hobart et Port Arthur et la péninsule de Tasman. Dès que la pluie nous a permis de quitter la ville nous avons roulé une cinquantaine de kilomètres pour arriver et dormir dans la ville de Sorell, sous une pluie battante. Grâce à une accalmie matinale nous reprenons la route sans trop tarder le matin. Nous faisons quelques arrêts dans la baie des pirates, pour aller voir les Tessellated Pavement, pavements créés naturellement par l'érosion et la ville de DOO Town et ses cabanes de pêcheurs, toutes nommées par un nom contenant « doo » au sens « do » (= faire). Nous avons vu Scoubidoo, le glacier Doolicious et bien d'autres encore. Près du port se trouve également un blowhole.
Baie des Pirates, les Tessellated Pavements et les rochers de Doo Town
Nous continuons notre descente dans le sud jusqu'à Port Arthur, un ancien pénitencier, détruit par les flammes. L'entrée étant encore un poil trop cher pour ce qu'il y a vraiment à voir nous nous rabattons sur Dame Nature.
Remarkable Cave, extrême sud de la Péninsule de Tasman
La ville de Hobart, capitale de l'Etat de Tasmanie
Le soir tombant, nous retournons à Hobart pour dormir dans un Showground (par d'exposition/hippodrome) à 15kilomètres du centre-ville. Le brouillard et la pluie refont leur apparition malgré un soleil matinal. Nous amenons Maïté chez le garagiste, qui nous propose de vérifier s'il n'y avait pas une fuite de liquide de refroidissement. Se révélant négatif (on s'en doutait un peu puisque le dernier datait de moins d'un mois) il nous a proposé d'autres tests, bien plus cher, mais comme il n'y avait peu de chance pour que ce soit la bonne solution, nous nous décidons pour attendre Melbourne et faire jouer la concurrence, pour descendre un peu les prix ! En utilise notre parking gratuit chez le mécanicien pour faire un petit tour de la ville. Et Maïté à nouveau dans nos mains, on se décide à quitter la ville pour la côte est en tentant l'ascension du Mont Wellington. Bon finalement, ce fut un échec puisque le brouillard ne nous permet même pas de voir à plus de 5 mètres devant nous ! Ce temps maussade nous encourage à continuer la route vers le nord via la côte est de l'île. On espère une meilleure météo car notre petit doigt nous dit que le suite des aventures s'annonce des plus palpitantes ! Et ce petit doigt ne nous ment pas du tout ! Heureusement d'ailleurs, car nous sommes bien navrés d'avoir loupé déjà deux de nos objectifs, tout ça à cause d'une surchauffe de moteur. Parallèlement, nous comprenons aussi rapidement que 15 jours au milieu des mille et une choses à voir ici en Tasmanie seront bien trop court pour assouvir tous nos désir ! Deux allemands rencontrer deux semaines plus tard à Mildura (nord-est du Victoria) nous diront y être allé deux mois et regretter ne pas y être resté un mois de plus ! L'île n'est pas énorme si on la compare à l'Australie toute entière. Et au départ, on s'était mis d'accord sur une huitaine de jours. Pauvres ignorants que nous sommes... Il s'agit donc de prendre la direction du très fameux parc national Freycinet, très british de nom n'est-ce pas ? C'est après une petite étape pour la nuit que nous nous rendrons au parc. C'est sans doute par le biais de quelques photos que nous verrez toute la beauté du coin, par ailleurs TRES TOURISTIQUES ! Nous ferons une bonne balade d'environ 2 heures dont l'objectif principal était l'arrivée sur une plage gigantesque, de sable blanc et quasi déserte !!!
Nine Miles Beach, une plage de... 9 miles de long soit presque 15 km !
Coles Bay, la dernière ville avant d'arriver au parc national du Freycinet et sa belle vue sur le Mont Freycinet!
Les photos du parc national du Freycinet parlent d'elles-même !
Le van est déjà monté en température à deux reprises, et il nous reste seulement 2 jours et demi pour remonter toute la côte est et regagner le centre nord de l'île. Il ne faut donc pas trop traîner en route, bien que nous choisissons tout de même de quasiment longer (pas tout à fait, à vrai dire) une partie de la côte nord. A quelques kilomètres du Freycinet National Parc, nous nous arrêtons pour la nuit, car il est déjà tard, et nous prévoyons de rouler pas mal le lendemain. Nous retrouvons une fois de plus les trois français rencontrés à Melbourne pour la première fois, environs 12 jours auparavant ! Le lendemain et après plusieurs heures de route (et de pauses quand même, pendant lesquelles nous aurons la chance de tomber sur notre première douche chaude et gratuite, dans les toilettes publiques de la petite ville de St Helens, et la malchance de trouver un blue lake, d'un bleu indescriptible, mais dans lequel nous ne pourrons nous baigner pour cause d'un taux d'acidité trop élevé !), nous nous arrêtons pour la nuit au bord de la Tamar River, au Rose Bay Parc !
Lagoons beach campsite : encore une pause camping pour la nuit !
Little Blue Lake, malheureusement contaminé, si l'on en croît les panneaux et avertissements...
Gravelly beach campground, au bord de la Tamar, la rivière qui relie le détroit de Bass avec Launceston
Suite et fin au prochain épisode !
Tasmania (première partie)
Nous voilà au jour tant attendu du lundi 23 janvier : départ pour la Tasmanie. Afin de réduire les coûts du voyage, nous entreprenons un départ différé, le matin pour Pierre et le van, sur l'énorme (pas tant que ça, pourtant...) ferry nommé « le Spirit of Tasmania », à 9h et par avion pour Aurélie et Léa à 21h.
Le ferry met 10h pour traverser par la mer, ce qui laisse du temps à Pierre pour lire, regarder quelques matchs de tennis à la TV dont la défaite de Tsonga pendant que les filles profitent d'une journée sur la terre ferme afin de faire un peu de shopping avant de s'envoler pour … 1h15 de trajet seulement.
Ce léger décalage dans le temps permet ainsi à Pierre qui débarque à Devonport de rouler vers Launceston où l'avion atterrit. Nous retrouvons Brice, Mickaël et Jennifer, trois Français rencontrés la veille autour d'un BBQ à Melbourne et nous décidons de les suivre jusqu'au campement de Evandale, au sud de Launceston.
On n'a pas de plan bien défini au sujet de la route à suivre, mais l'oubli de notre bouteille de gaz à la sortie du ferry nous oblige à (re-)prendre la direction de Devonport. Midi, nous voilà prêts à profiter de notre déjeuner américain maison (pas de mac do cette fois-ci), tout au bord de la mer, juste avant de profiter de la chaleur pour nous baigner dans les bonnes vagues.
Nous prenons ensuite la route vers le sud et le parc national de Craddle Mountain / Lake St Clair en passant par Sheffield, où pour attirer les touristes un homme a décidé de peindre des tableaux sur les murs de toute la ville, et ca a marché, paraît-il ! Nous en profitons pour découvrir les paysages montagneux et campagnards de la Tasmanie, un mélange de couleurs et d'odeurs splendide !
Notre second campement à quelques dizaines de kilomètres du parc national nous offre une vue magnifique sur le Mt Rolland et nous serons bercés le soir par le ruisseau qui coule à côté de notre van.
Le lendemain matin nous entamons notre ballade assez tardivement dans les montagnes du parc. Au détour d'un petit lac nous prenons le temps de nous raffraîchir par une petite baignade dans une eau rougie par les pierres. Cette "petite" ballade durera tout de même près de 3h00 ! Les pentes escarpées à monter et à descendre en vallait la peine : on aurait dit le tournage d'une pub VOLVIC en terres pourtant australiennes.
Rencontre avec la faune locale sur la route : un echnida et un wallabi (?)
Craddle Mountain
C'est clairement fatigués que nous reprenons la route en direction du nord vers un camp que nous aurons, comme beaucoup, bien du mal à trouver. Nous retrouvons nos 3 français, qui prendrons à leur tour le lendemain le chemin de Cradle Mountain.Nous remontons donc vers le nord et profitons des villes telles que Burnie et Stanley notamment, de leurs plages de sables blancs, des points de vues, après avoir quelques kilomètres plus tôt traversé une campagne presque prise au piège entre les montagnes. Nous gravissons le Nut, une sorte de haut plateau pourvu d'une faune exceptionnelle. Et, le soleil se couchant, nous essayons de le rattrapper mettant cap à l'ouest, dans un campsite en bord de plage avant une journée bien chargée le lendemain.
Wineyard table and the Sisters beach
The Nut, Stanley.
Chargée oui et non : au lieu de faire machine arrière pour ensuite rejoindre Hobart au sud, nous choisissons de faire un "petit detour" que nombres de voyageurs en van préfèrent éviter. Et pour cause : nous metterons 5h00 environ pour faire 110 km d'un chemin caillouteux et poussièreux. Le paysage en est pour le moins scotchant : nous ne regreterons donc pas ! Notre galère se termine dans la petite ville (vraiment petite : 5 habitants) de Corinna où nous sommes obligés de traverser la rivière à l'aide d'un ferry/porte voiture. Fatigués, nous rejoignons directement notre prochain campement à Strahan et planifons la suite du périple !
Les 110km
Le ferry à Corinna
La plage et son coucher de soleil, à notre campement (Strahan)
Nous avons pris la décision de descendre encore un peu plus dans le Sud ouest de l'île pour retourner dans le parc national du Craddle Montain, mais par la voie Sud ce coup-ci. Ceci nous entrainant à passer par la ville de Queenstown dans laquelle nous faisons notre ravitaillement alimentaire/vaisselle/pause déjeuner. Nous arrivons en fin d'après-midi vers l'entrée du lac St-Clair et tâchons de trouver notre prochain campsite au bord d'un autre lac, à 5min du parc national. Nous profitons de l'autorisation de faire des feux de camp pour nous régaler avec des patates à la crème et du bacon, tout deux cuits au BBQ !
Queenstown, ou les dégâts d'une exploitation minière de soufre !
Petite baignade dans un lac et visite des Nelson's falls
Port Island
Phillip Island
On n'a pas pu faire grand chose puisque la totalité des activités touristiques de l'île est payante ... mais surtout hors de prix, nous nous en remettons donc comme à notre habitude aux merveilles de dame Nature :
Et les petits pingouins pygmés qui sortent ici gratuitement de leur nid alors que 100m plus loin ils le font pour la modique somme de 33$ !
Petite bête de 30cm environ qui ne sort de son nid qu'au crépuscule pour retrouver ses congénères.
Mais ce qui nous exite le plus, c'est notre départ imminent pour la Tasmanie. Nous restons quelques jours à Melbourne et hop : les filles s'envolent pour la ville de Launceston et Pierre jetera l'ancre à Devonport, arrivée de l'énorme Ferry "Spirit of Tasmania".
Arrivée à Melbourne
Melbourne, Melbourne. Et bien c'est pas mal du tout ! Animée en musique, en expo. à l'Art Gallery, en sport (nous n'avons pas résisté à assister au rendez-vous des amateurs de Tennis pendant deux journées à l'Open d'Australie !), située en bord de plages dans la Bay de Port Phillip. Et le Victoria Market, nocturne le mercredi, ... Melbourne à tout pour nous plaire, même si ville rime avec difficulté à trouver où camper.
Melbourne
Les jolies cabanes de Brighton
Quartier de St-Kilda, by night...
De Adélaïde à Melbourne...
Départ pour le mont Gambier : des volcans dont les cratères contiennent des lacs aux couleurs … bleues, oui certes, mais d'un bleu... !
Plusieurs étapes jalonneront la route qui nous mènera à Melbourne. Adélaïde y est distante d'environ 1000 km par le chemin que nous avons emprunté. La Great Ocean Road et une partie de celle qui la précède sont impressionnantes : impressionnantes de changements. Les paysages de campagnes, océan, falaises abruptes et les routes de forêts s'enchaînent et alternent. On n'aurait jamais parié voir tout ça dans la même journée ! Un aperçu des quelques jours de routes jusqu'à Melbourne :
Warrnambol
Bay of Islands
The Arch
The Twelve Apostles
Pont Lonsdale, non loin de Melbourne
Queenscliff, petite ville au bord de la Port Phillip Bay, avant Melbourne
De port Lincoln à Adélaïde...
Il s'agit maintenant de prendre le chemin de Adélaïde, via un léger détour par le Glen Forest Park où nous verrons toutes sortes d'animaux.
Adélaïde est la capitale de l'état South Australia. Comme dans toute grande ville, il nous sera bien difficile de trouver un endroit où dormir, le van et la tente étant clairement impossible à camoufler, malgré tous nos efforts
Nous visiterons une église, la Art Gallery of Adelaide. Les ballades dans la ville, la bibliothèque et la plage seront aussi de la partie !
Quelques photos d'Adélaïde :
Port Adélaïde, une banlieue non loin au nord :
Le changement du pneu quasi-lisse, l'ajout de liquide de direction assistée, la première crevaison et le changement des plaquettes de frein se feront dans cette capitale... Nous trouvons deux pneus « secondes mains » et une paire de garagistes bosniaques qui nous changeront les plaquettes, intervertiront la roue au pneu lisse avec celle de secours et rajouteront du liquide de direction plus qu'il n'en faut ! Et tout ça pour peu de dollars. Nous mesurons cette chance !
Nous nous poserons souvent la question de la date de départ pour Melbourne. La réponse vient un peu sèchement puisque l'endroit que nous avons élu comme notre emplacement de « camping » ferme presque chaque soir par une sorte de gardien. Le premier que nous rencontrons s'avère coopérant et nous dit qu'il fera semblant de fermer le cadenas de sorte que nous puissions sortir à tout moment. Le second sera la cause de notre départ d'Adélaïde : nous avons dû rechercher en catastrophe un endroit où camper, ce qui se fera à plusieurs kilomètres de là et précipitera notre départ.